Chers membres du Comité des finances, La Coalition canadienne de technologie propre est heureuse de remettre le présent mémoire au Comité permanent des finances de la Chambre des communes en vue du Budget de 2012. Constituée de près de 700 petites et moyennes entreprises (PME) établies au Canada, l’industrie canadienne de la technologie propre est mondialement concurrentielle. Chaque année le secteur croît et, en 2010, la Coalition a enregistré un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars et comptait 44 000 employés. Grâce à ces atouts économiques solides et à sa capacité de survivre au ralentissement économique, le secteur enregistrera une forte croissance et fera l’objet d’importants investissements pendant de nombreuses années. Plus diversifiée qu’on ne le croit généralement, l’industrie canadienne de la technologie propre comporte neuf sous-secteurs, chacun doté d’entrepreneurs dynamiques. Le gouvernement ne peut que bénéficier des investissements qu’il fait dans la technologie propre – même au cours des années de déficit budgétaire – parce que celle-ci se distingue à quatre titres importants :
Le secteur de la technologie propre peut se comparer à celui de l’industrie aérospatiale, un autre secteur à forte intensité de R & D. Le chiffre d’affaires annuel de l’industrie aérospatiale canadienne a atteint le seuil de 10 milliards de dollars en 1990. Vingt ans plus tard, le secteur aérospatial enregistrait un chiffre d’affaires annuel de 22 millions de dollars et comptait près de 80 000 employés. Aujourd’hui, l’industrie canadienne aérospatiale et de la défense compte environ 400 PME, dont la part d’un marché mondial de 380 milliards de dollars est de 6 %. Grâce à des politiques d’appui et des mesures exhaustives, le secteur de la technologie recèle un potentiel encore plus grand. La Coalition canadienne de technologie propre est une alliance innovatrice d’entreprises et d’intervenants dont les produits et les idées circulent au sein des marchés canadiens et mondiaux des technologies vertes. La Coalition s’emploie à offrir aux gouvernements des conseils judicieux en matière de politique en vue de mettre en place de mécanismes en harmonie avec le marché et technologiquement neutres, lesquels mettront en valeur le potentiel économique de ce secteur, créeront des emplois au pays et feront en sorte que le Canada occupe une place concurrentielle au sein de cette industrie mondiale. Notre bref mémoire esquisse le potentiel économique de ce secteur. Au nom de nos intervenants, je vous remercie à l’avance de l’attention que vous lui accorderez. Nous serons heureux de vous offrir de plus amples informations. Cordialement vôtre,
Résumé Constituée de près de 700 petites et moyennes entreprises (PME) établies au Canada, l’industrie canadienne de la technologie propre est mondialement concurrentielle. En 2010, le secteur a enregistré un chiffre d’affaires de 9 milliards de dollars et comptait 44 000 employés. Il croît chaque année. Grâce à ces atouts économiques solides et à sa capacité de survivre au ralentissement économique, le secteur enregistrera une croissance élevée et fera l’objet d’importants investissements pendant de nombreuses années. Plus diversifiée qu’on ne le croit généralement, l’industrie canadienne de la technologie propre comporte neuf sous-secteurs, chacun doté d’entrepreneurs dynamiques. Le gouvernement ne peut que bénéficier des investissements qu’il fait dans la technologie propre – même au cours des années de déficit budgétaire – parce qu’elle se distingue à quatre titres importants :
Le secteur de la technologie propre peut se comparer à celui de l’industrie aérospatiale, un autre secteur à forte intensité de R & D. Le chiffre d’affaires annuel de l’industrie aérospatiale canadienne a atteint le seuil de 10 milliards de dollars en 1990. Vingt ans plus tard, le secteur aérospatial enregistrait un chiffre d’affaires annuel de 22 millions de dollars et comptait près de 80 000 employés. Aujourd’hui, l’industrie canadienne aérospatiale et de la défense compte environ 400 PME dont la part d’un marché mondial de 380 milliards de dollars est de 6 %. Grâce à des politiques d’appui et à des mesures exhaustives, le secteur de la technologie recèle un potentiel encore plus grand. Nous souhaitons la mise en œuvre du Plan de technologie propre 20 d’ici 2020. Son objectif est la mise en place de 20 entreprises canadiennes de technologie propre, chacune ayant un chiffre d’affaires annuel de plus de 100 millions de dollars en 2020. Nous ne demandons pas une subvention pour le secteur. Nous proposons les recommandations particulières suivantes :
Le secteur canadien de la technologie propre L’industrie canadienne de la technologie propre est mondialement concurrentielle et peut être un moteur de la productivité économique du pays. Nous sommes un secteur émergent qui crée de la richesse, des emplois, de l’investissement et des exportations. On compte déjà près de 700 entreprises de technologie propre au Canada. Chaque entreprise possède une technologie fondée sur le savoir qui lui appartient en propre et qui entraîne d’importants investissements dans la R&D. Notre industrie est nationale : elle est implantée un peu partout au pays, notamment en Colombie-Britannique, dans les provinces des Prairies, en Ontario, au Québec et dans la région atlantique. Dans toutes ces régions, le secteur enregistre une bonne croissance. Nous définissons une entreprise de technologie propre comme une entreprise « s’occupant principalement de la mise en valeur, du marketing et/ou de l’utilisation d’une technologie qui lui appartient en propre en vue de distribuer des produits ou des services qui réduisent ou suppriment les effets écologiques négatifs et qui sont susceptibles de répondre à des besoins sociaux, et ce, tout en maintenant un rendement concurrentiel et/ou en utilisant moins de ressources que les services ou les technologies classiques. » Ce secteur est plus diversifié que beaucoup de décideurs ne le croient. Nos produits et services technologiques relèvent de neuf sous-secteurs :
Le chiffre d’affaires de l’industrie canadienne de la technologie propre atteint maintenant 9 milliards de dollars. Il s’agit d’une industrie comptant beaucoup d’entrepreneurs et ses entreprises ont été créées par suite d’investissement effectués il y a une quinzaine d’années. La période écoulée depuis 2007 prouve que les entreprises de technologie propre peuvent être des moteurs de croissance pour l’économie, et ce, quel que soit l’état de la conjoncture économique. L’industrie a enregistré des taux annuels composés de croissance de 47 % en 2008 et en 2009, et de 56 % en 2010. Bien que d’autres succès soient envisageables dans le futur, plus de la moitié de ces PME ont des produits qui se vendent à l’heure actuelle. Ce secteur est un eldorado de recherche, de développement et de commercialisation. Trois quarts des PME de l’industrie canadienne de la technologie propre sont créées pour commercialiser la propriété intellectuelle privée du fondateur et seulement 7 % des PME sont fondées en vue de tabler sur la mise en valeur de brevets provenant du monde universitaire. Des renseignements diffusés récemment par le US Department of Trade donnent à penser que le Canada compte autant d’entreprises exportatrices de technologie propre que les États-Unis. Mais les entreprises canadiennes souffrent d’un désavantage concurrentiel puisque les politiques nationales ne reconnaissent pas suffisamment ces réalités ou les possibilités qu’elles recèlent. Un bref profil : une industrie nationale prometteuse en pleine croissance
Le données dont il est ici question proviennent du 2010 SDTC Cleantech Growth & Go-To-Market Report, ainsi que sur le 2011a Canadian Clean Technology Industry Report. Il s’agit de deux rapports exhaustifs qui offrent une analyse micro et macroéconomique détaillée permettant de mieux comprendre le secteur et d’en assurer la croissance. Tabler sur les possibilités de la technologie propre Nous sommes précisément le type d’entreprises locales qui aideront à stimuler et à donner plus d’ampleur à la reprise économique du Canada. Alors que le marché américain demeure sans entrain, et compte tenu des restrictions dites « Buy America », le secteur de la technologie propre a déjà diversifié ses marchés d’exportation, ce qui explique que ses ventes à des clients non américains représentent 44 % de son chiffre d’affaires. Nous sommes un facteur contribuant à la prospérité future du Canada. Plaçons le potentiel de croissance de l’industrie de la technologie propre dans le contexte d’un autre secteur à forte intensité de R&D au Canada. En 1990, 20 ans après la fondation de MacDonald Dettwiler, le chiffre d’affaires de l’industrie aérospatiale canadienne atteignait le seuil de 10 milliards de dollars. Vingt ans plus tard, en 2009, le secteur aérospatial enregistrait un chiffre d’affaires de 22 milliards de dollars et comptait 80 000 employés. Aujourd’hui, on dénombre quelque 400 PME canadiennes dans l’industrie aérospatiale et de la défense. À l’échelle mondiale, le marché de l’industrie aérospatiale atteint 380 milliards de dollars et le Canada en détient une part de 6 %. Il convient de signaler que les gouvernements fédéral et provinciaux ont discerné les possibilités de ce secteur à un stade précoce et y ont investi à des moments clés pour assurer sa croissance. Par exemple, les politiques de retombées industrielles et régionales constituent un précédent pour des politiques qui exigent que les bénéficiaires importants de marchés publics collaborent avec les fournisseurs canadiens de l’industrie aérospatiale. Les mêmes possibilités existent en ce qui concerne le développement d’une solide industrie de technologie propre au Canada. Comme nous disposons déjà d’une industrie de 9 milliards de dollars, nous pouvons travailler en vue de doubler ou de tripler notre part du marché mondial, ce qui nous procurerait plusieurs avantages. Deux secteurs ont déjà effectué d’importantes percées sur les marchés internationaux : celui du transport, dont la part du marché mondial du matériel de transport est de 2,5 %, et celui du recyclage et de la récupération des déchets, dont la part du marché mondial pertinent est de 4,7 %. Tout le secteur de la technologie propre se caractérise déjà par un nombre croissant d’entreprises de taille moyenne mondialement concurrentielles exploitant des créneaux particuliers. Une étude récente indique que 18 % des entreprises du secteur ont un chiffre d’affaires se situant entre 10 millions et 50 millions de dollars – une réalisation modeste, mais qui semble de bon augure pour l’expansion du secteur. Dès lors qu’une entreprise atteint un chiffre d’affaires de 10 millions de dollars, son taux de croissance augmente de manière exponentielle et la probabilité qu’elle survive s’améliore très sensiblement. Une autre tendance encourageante est que le réseau des moyennes entreprises est doublé d’un réseau d’entreprises plus petites mais plus nombreuses : 13 % des entreprises de technologie propre ont atteint un chiffre d’affaires de 5 millions à 10 millions de dollars et 30 % d’entre elles ont un chiffre d’affaires se situant dans un éventail de 1 million à 5 millions de dollars. Toutefois, il y a des risques. Aujourd’hui, nos chefs de file sont dans une situation de risque parce que plusieurs de ces entreprises canadiennes pourraient être vendues avant qu’elles n’atteignent leur potentiel. Les acheteurs de ces entreprises se font de plus en plus nombreux et certaines des meilleures entreprises ont été acquises par des intérêts étrangers. Nos partenaires commerciaux, comme les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne, la Corée et le Brésil, intègrent leurs politiques de commerce, d’investissement, de développement international et de développement économique pour renforcer leurs industries nationales. À défaut d’une approche concertée des gouvernements, des financiers et des adopteurs de technologie de grande envergure, ce sont d’autres pays qui bénéficieront de la R&D et de la technologie du Canada. Le Canada devrait avoir comme objectif le développement d’une industrie canadienne ayant un chiffre d’affaires d’au moins 60 milliards de dollars dans 10 ans. Pourquoi? Trois facteurs sous-tendent cette proposition : la taille et la croissance du marché mondial, la taille et la croissance des entreprises canadiennes de technologie propre et la possibilité d’utiliser notre économie nationale comme levier et comme fondement d’une industrie innovatrice et mondialement concurrentielle d’ici 2020. Une industrie canadienne de technologie propre de 60 milliards de dollars détiendrait 2 % du marché mondial. Pour atteindre cet objectif, il nous faudra mettre en place au moins 20 entreprises canadiennes de technologie propre ayant un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars avant 2020. Nous recommandons vivement au gouvernement d’envisager l’adoption d’un cadre stratégique fondé sur les objectifs suivants :
Recommandations C’est pourquoi nous aimerions que les membres du Comité des finances appuient l’adoption d’une stratégie fédérale pour ce secteur – un plan qui permettrait à l’industrie canadienne de technologie propre de remporter plusieurs victoires. Les États-Unis en ont déjà un. Nous plaidons en faveur de la réalisation du Plan de technologie canadienne propre 20 d’ici 2020 – un plan visant à établir 20 entreprises canadiennes de technologie propre, chacune atteignant un chiffre d’affaires de plus de 100 millions de dollars d’ici 2020. Nous ne sollicitons pas une subvention pour le secteur. Les bases de nos entreprises et de l’industrie sont solides et le marché mondial dans lequel elles sont appelées à fonctionner est en pleine croissance. En ce moment crucial, le secteur de la technologie propre a besoin non seulement de nos patients investissements, mais également d’une politique patiente et d’un soutien constant des gouvernements fédéral et provinciaux. Voici nos recommandations :
Enfin, nous demandons que le gouvernement continue de tabler sur une analyse approfondie du secteur et sur les compétences techniques des entrepreneurs spécialisés dans la technologie propre. En concertation avec les adopteurs de technologie de grande envergure, les financiers et les autres niveaux de gouvernement, nous pouvons faire en sorte que le Canada profite des avantages de notre ingéniosité.
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